Alexis Tsipras, a
présenté son programme de gouvernement lors d'une manifestation spéciale
vendredi à Athènes, en soulignant que ce plan est soumis au jugement du peuple
grec et non de la Troïka. Le président de la SYRIZA, pose comme premier
objectif national, le rétablissement de la justice et de la dignité du peuple
grec.
Il a annoncé, que le premier acte
du nouveau gouvernement sera l'annulation du Mémorandum et des lois exécutives,
et son remplacement par un plan national de redressement du pays.
Le Mémorandum, soit on l'applique
soit on l'abroge, a tranché M. Tsipras, qui a demandé le vote du peuple grec
tout justement pour annuler le Mémorandum.
Le président de la SYRIZA M.
Tsipras a affirmé que le programme de gouvernement est un plan politique moderne, qui démolit
dans les actes le modèle néolibéral du Mémorandum et qui constitue une feuille
de route pour une nouvelle Grèce.
Le 17 juin, a-t-il ajouté, le
peuple grec a un choix: soit il aura un gouvernement de mise en application du
Mémorandum avec la ND, soit un gouvernement anti-Mémorandum avec comme noyau la
SYRIZA. M. Tsipras a rejeté à la fois la solution de la prorogation de la mise
en application du Mémorandum et la proposition de la Gauche démocratique (DHMAR)
d'un désengagement progressif, en faisant valoir qu'en changeant la dose d'un
médicament inapproprié, cela n'évite pas la mort du patient.
M. Tsipras s'est engagé à mettre
sur pied une équipe gouvernementale flexible et petite, en mettant fin aux
armées de conseillers qui se substituent à l'administration publique et
fonctionnent comme un Etat dans l'Etat. La SYRIZA, a-t-il dit, fera confiance
aux cadres de l'administration publique indépendamment de leur obédience
politique.
Aussitôt après l'annulation du
Mémorandum, la SYRIZA dénoncera les termes abjects du contrat de prêt et
tentera de les renégocier dans le but de rechercher une solution juste et
européenne, sans quoi la Grèce, a-t-il averti, ne peut pas réussir son
adaptation budgétaire.
M. Tsipras a soutenu de plus
qu'il faudra une renégociation de la dette ou la conclusion d'un moratoire avec
suspension des paiements des intérêts, afin de pouvoir mettre en place les
conditions de redressement de l'économie. Le remboursement de la dette, a-t-il
souligné, doit être associé au rythme de croissance.
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