Un Cratère (une coupe
à vin) ayant très probablement été utilisée par Périclès, l'homme qui fit la
renommée d'Athènes dans l'Antiquité, a été découvert sur le chantier d'un
parking a Kifissia dans le nord de la capitale grecque, a rapporté mercredi le
quotidien Ta Nea.
Après avoir reconstitué la coupe
en céramique brisée en douze morceaux, les archéologues ont eu la surprise de
lire sous l'une des poignées le nom de "Périclès" gravé aux côtés de
cinq autres noms visiblement inscrits par ordre d'âge, explique le quotidien.
Les
scientifiques se disent sûrs à "99%" que la coupe a été utilisée par
le général et homme d'Etat du Ve siècle avant JC car le nom
d'"Ariphron", qui était celui du frère aîné de Périclès, figure
également sur l'objet. "Le nom d'Ariphron est extrêmement rare et son
inscription au-dessus de celui de Périclès nous rend sûr à 99% qu'il s'agit là
des deux frères", a déclaré dans Ta Nea Angelos Matthaiou, secrétaire de
la Société grecque d'épigraphie.
Selon l'expert, le jeune Périclès, alors âgé d'une vingtaine d'années, aurait
partagé un verre de vin avec ses cinq compagnons qui auraient gravé leurs noms
en souvenir de ce moment de convivialité. "Ils devaient être un peu ivres
car celui qui a écrit le nom de Périclès a fait une erreur qu'il a
corrigée", a observé M. Matthaiou. "La coupe a vraisemblablement été
offerte à un septième homme nommé "Drapetis" ("évadé" en
grec) qui était sans doute un esclave travaillant comme serveur ou le
propriétaire de la taverne", a expliqué l'archéologue Galini Daskalaki
dans Ta Nea.
Ironie de l'histoire: la coupe a été trouvée rue de Sparte, la grande rivale
d'Athènes durant la guerre du Péloponnèse qui a déchiré les deux cités pendant
trente ans (431-404 avant JC). Périclès en fut l'une des victimes, mort en 429
avant JC. D’une épidémie qui ravagea la cité assiégée.
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